Chroniques

Cet après-midi-là en rentrant de l’école, Mathias, 12 ans, est très content. Il va passer son samedi avec Paul et Thierry. Ils vont se mesurer à « Guitar Hero », PlayStation oblige ! Ils ont tout organisé à la récréation. Ses copains viendront chez lui vers 13h, et ils joueront jusqu’à ce que Thierry parte au tennis, à 16h.

Petit détail : Mathias n’en n’a pas encore parlé à ses parents qui ont déjà prévu un pique-nique pour ce jour-là. 

Au moment de l’annonce de la sortie familiale, Mathias sent une chaleur l’envahir et son cœur se met à cogner. Soudain comme un orage, sa voix s’emporte, Mathias est furieux, fâché et  frustré. Son vocabulaire dérape, gros mots et insultes pleuvent, … claquement de porte !

Les parents de Mathias en ont vraiment assez des éclats de leur fils.  Ils ont beau crier plus fort que lui, le punir, le menacer ou l’envoyer dans sa chambre, rien n’y fait. La situation ne s’améliore pas, au contraire… la communication devient de plus en plus mauvaise.

Aujourd’hui, son père le stoppe juste derrière la porte : 

- Mathias, tu t’arrêtes ! tu as le droit d’être énervé, mais pas de gros mots !

Dans les réactions de Mathias, ce qui pose problème ce n’est pas son mécontentement, mais sa manière de le faire savoir. Plutôt que de couper toute forme de communication avec l’enfant, les parents peuvent lui poser les limites acceptables de son comportement. Pouvoir apprendre à exprimer ses émotions d’une manière acceptable est important pour toute la vie. Il est bien naturel que Mathias se sente parfois frustré et fâché. Cependant Il doit savoir ce qui est permis et interdit quand on est en colère. Les insultes, les coups et certains gros mots sont inacceptables. Dire que l’on n’est pas d’accord, fâché ou énervé sont acceptables.